dimanche 11 juillet 2010

Sur le podium du savoir


C’est avec une grande stupéfaction que j’ai découvert sur une revue française un article intitulé : Asie , le nouveau continent du savoir . Désormais, le domaine de la recherche et de la découverte scientifique sera bientôt monopolisé par des pays tel que La Chine , Le Japon , L’inde et La Corée du Sud .

Une irruption frénétique qui a comme ultime ambition le couronnement du temple mondial de la production scientifique . Ce rêve est celui des Chinois et ils se sont tous donnés rendez-vous en 2020 pour cueillir les fruits de leur travail assidu . Les indiens, en vrai bûcheurs , ont proposé de booster leur productivité scientifique en améliorant le niveau de l’éducation. Le pays du Soleil-Levant est actuellement un pionnier en matière d’inventions technologiques et il compte sublimer ses disciplines en biologie .
Un énorme défi à relever pour les Occidentaux qui sont déjà en désarroi face à la montée en puissance de l’Asie dans le domaine Industriel et Économique . Déboussolés mais sans jamais être bloqués, ils prennent aux sérieux la menace et ils décident de piocher sur les facteurs propices à cette paresse créative qui s’est emparée de leur majestueuse civilisation .

Voilà, le monde bouge , le cadran historique s’est positionnée sur un siècle qui englobe les compétions les plus universelles ayant un nombre de participants émergents des quatre coins de la Terre .
Tandis que ces acteurs ont décidé délibérément de disputer avec fureur leur dignité scientifique , il reste ceux qui ont fait vœu d'abstinence et ce sont résilié de toute sorte d’activité ouvrant dans le domaine des sciences , bien entendu lorsque j’emploie le mot “Science” je parle bien du sens connu dans l’environnement Occidental et “Asiatique” . De l’autre coté , chez les pays des lutins vert , le même mot prend une autre envergure que j’aborderais plus loin sur cet article .

Ce qui m’a ébahi le plus sur la chronique que j’ai lu , c’est l’ardeur du journaliste qui n’a pas pu s'empêcher de déplorer le temps glorieux de l’occident et la perte de sa notoriété en faveur de l’Asie Jaune . Une pensée auto-critique sans aucun mépris pour le motif de la révolution . Peu après , le ton employé dans l’article m’a projeté inopinément dans une longue méditation portée sur le monde auquel j'appartiens .
Je laisse le monde des Occidentaux et des Asiatiques rafler l’édifice scientifique et j'atterris sur le sol de mes terres d’origine , le grand corps malade et l’éternel adolescent : le Proche-Orient et le Maghreb.

Je ne compte pas faire tout un satire et chercher les causes de décadence de notre civilisation . Je voulais seulement me poser la question suivante : en 2020 , y a t il une chance que cette étendue géographique aie la moindre reconnaissance pour ce qui est intérêt de recherche scientifique ?

Je n'exagère pas !! La tragédie qui régit cet aride culturel est au faite que la majorité de la population est dépourvue de cette disposition naturelle qui est la quête du savoir. Je suis partie d’une simple constatation inspiré de mon entourage d’internautes : Quelques jours auparavant je regardais un documentaire sur les origines du langage , un excellent film sur les découvertes récentes relevant la complexité des techniques mises au point pour arriver à de tels exploits . Hélas , les commentaires sur le documentaire m’ont laissé perplexe. Il y avait presque 30 répliques qui se demandait quelle est l'intérêt de ces fouilles et de tout ces gaspillages alors que le Saint Coran a déjà tout expliqué !! Et là je reviens encore une fois à la définition de Science et la grande tournure qu’elle prend au niveau de l’ appréhension arabe . Loin de toute logique et rationalité ce mot est collé à tout application social , mythique et religieuse . Du coup ce mot perd sa majestuosité et il devient une monnaie courante pour le plus médiocre des sophistes .

J’ai beau dire que le savoir n’a pas d’identité et que la créativité est universelle . Je me disais aussi que quand il s’agit de moi, rien m'empêche de vivre cette aventure menée par la curiosité humaine mettant en œuvre tout son génie pour lire les abysses du cosmos et nous livrer les butines du savoir . J’ai découvert plus tard que je me suis trompée sur toute la longueur de la ligne. Tout ce dont je bénéficie est un fauteuil installé devant ma télé et quelques articles dénichés sur le net : vivement la zombie-attitude !!
Je m’attriste à l’idée que je ne suis pas au cœur de la créativité , personne de mon entourage d’ailleurs , on est tous au-delà de la production, on a tous passé à coté de cet expérience qui est la recherche et l'épreuve...
Nous qui sommes assoiffés de connaissance on ne fera que tendre nos bouches pour siroter le nectar de l’effort des autres sans jamais prendre position et devenir nous-même des chercheurs et des acteurs .

le savoir a ses germes enracinés dans sa culture d'origine sensé lui donner naissance , le développer, le structurer et l’honorer . Dans la notre, on peut qu’observer les germes de sa destruction et malheureusement on ne peut rien faire . La maladie qui nous accable est un problème de fond et non pas une simple écorchure qui vient irriter la surface de notre belle communauté .

A vrai dire , avec le recul , je me rappelais que cette civilisation a déjà eu ses siècles de gloires et il fut temps ou elle a atteint l'apothéose de la connaissance .
Il suffit de reprendre la roue du succès et créer les éléments favorables pour proliférer une nouvelle souche de scientifiques .
Attestant le proverbe qui dit “ Les arabes se sont mis d'accord pour ne jamais être d'accord”, depuis, des siècles , cette civilisation a regardé sa décadence et elle n’a jamais pu se ramasser.
L'enjeu est grand et la démarche est encore plus périlleuse ...

Un brin d’espoir est soudainement né dans mon cœur ..
J'étais étonnée d'entendre jaillir de nul part la charmante voix de Nizar Kabeni récitant son célèbre poème :
متى يعلنون وفاة العرب؟

3 commentaires:

  1. J'avais écrit un truc la dessus ici et entre toi et moi, il y a ce qu'on appelle: une convergence en vue.

    http://coeos.wordpress.com/2009/05/15/la-mort-de-la-civilisation-arabo-islamique/

    http://coeos.wordpress.com/2010/01/25/arab-knowledge-report-2009-pour-toutes-fins-utiles/

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  2. ça alors , ca je l'ai pas vu , toi au moins tu présente une solution : Lire
    mais est ce suffisant ? j'ai des amis qui font de la lecture sans pour autant ressentir le besoin de sublimer le domaine du recherche scientifique ,
    une grande majorité de ceux qui font la lecture, cherchent une sorte d'évasion ,une forme de bovarysme , ni moins ni plus .

    Moi ce qui m'étonne le plus , et ce que je voulais relever à partir de mon texte c'est l'absence de curiosité face à ce monde ? comment éveiller ce questionnement qui nous pousse à agir et expérimenter au lieu de subir et consommer .

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  3. Je suis d'accord que la lecture est un moyen d'échapper à la médiocrité ambiante sans qu'elle puisse se transformer en une source de production scientifique. La recherche est une affaire d'Etat,de nation; elle ne peut pas être menée par des personnes. Il faut peut-être désespérer de voir nos pays tenant les devants de la recherche scientifique dans les décennies qui viennent. C'est peut-être malheureux mais c'est comme ça! Ce qui nous reste à faire, en tant qu'individus, c'est de changer la mentalité, de préparer le terreau pour un futur meilleur, rien de plus; lire est ce que l'on appelle la part du colibri.

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